mercredi 28 octobre 2009

CD - Vivaldi Universel

















Christophe Monniot – Cristal Records/Harmonia Mundi
Quelle surprise mes amis ! On ne s’attendait pas à ça en recevant le Cd du saxophoniste Christophe Monniot à la rédaction. Du jazz, ça on le savait, mais quel jazz !
Novateur, pleins d’idées, mené avec brio et distillant une musique pas forcément appréciable par tous, car un tantinet pointue, mais combien précieuse pour les amateurs. Parfois dissonants, les saxs (sopranino, alto et baryton) du musicien français sont très présents tout au long des 25 morceaux de l’album. Celui-ci est d’ailleurs plus que de la musique : il est une œuvre complète au sens propre du terme. Avec un message écologique : si le réchauffement de la Terre continue, on court droit à la catastrophe. Certes ce message n’a rien de révolutionnaire à l’heure actuelle, il est plutôt consensuel, mais reconnaissez que de l’exprimer en musique autour de tout un album est terriblement original. D’où la reprise de certains thèmes des 4 saisons de Vivaldi. C’est une commande à laquelle a répondu l’artiste : réécrire la célébrissime œuvre après 300 ans en intégrant l’évolution actuelle du climat. Lus par différentes voix d’enfants où d’adultes aux différents accents, des extraits du Troisième Rapport d'évaluation du Groupe de Travail I du Groupe d'Experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) intégrant les nouveaux résultats des cinq dernières années de recherche sur les changements climatiques, occupent des plages entre les morceaux. La pochette de l’album représente une girafe sur un iceberg, lequel lorsqu’on retourne ladite pochette a fondu…
Christophe Monniot qui propose ici un double quartet, est accompagné d’Emil Spanyi au piano, de Michel Massot au tuba et à l’euphonium, d’Eric Champard à la batterie, et du quatuor Arcanes (lui-même composé de Vincent David, Erwann Fagant, Damien Royannais et Grégory Demarsy aux saxophones).
Vous l’avez compris, si le disque est non seulement une grande réussite musicale, parvenant à donner à l’ordre des 4 saisons de Vivaldi un côté brouillon et désordonné, transposant ainsi musicalement l’évolution du climat, il est aussi politique !

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